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1 déc. 202010 Min

Rencontres d'été

Sur les deux jours (et même trois, car la délégation de Bretagne est arrivée avec un jour de retard), ce sont 42 personnes représentant 8 Régions de France métropolitaine qui ont participé à un titre ou à un autre à ces Rencontres (réunions de travail le 20, dîner républicain le 20 au soir et journée culturelle le 21).

Outre la présence de Jean-Marie Cambacérès, président du Club D12, ancien député-maire de Sommières (Gard), actuellement président de la Section des affaires européennes et internationales du CESE, il faut signaler tout particulièrement parmi les présentes et présents: Eliette Charpentier maire de Sauteyrargues (élue comme suppléante dans le canton de Lodève (Hérault) il y a 15 jours, ayant fait 41% au premier tour contre En Marche 11%, alors que la conseillère départementale sortante était En Marche), Alexandre Pissas vice-président du Conseil départemental du Gard, Pilar Chaleyssin maire d’Aubais et présidente des maires du Gard, Lionel Jean Maire de Corconne, Philippe Dorthe conseiller départemental de Gironde et conseiller régional de Nouvelle Aquitaine, Lucien Stanzionne 1er secrétaire fédéral du PS du Vaucluse, Geneviève Tapié présidente de l’Observatoire de la parité d’Occitanie, Daniel Régis conseiller municipal de Villemur sur Tarn (Haute-Garonne) et référant de Stéphane le Foll pour la Haute-garonne, Hélène Baumert maire de Fortschwihr (Haut-Rhîn), Hélène Mandroux ancienne maire de montpellier (Hérault), Florence Ginisty correspondante D12 de Toulouse (Haute-Garonne), Sylvie Royo correspondante D12 de Sommières (Gard), Ariel Benfredj correspondant D12 de Nîmes (Gard), Jean-Philippe Mazaud correspondant D12 à Paris, Delphine Lalu présidente de la Section des affaires économiques du CESE, Gérard Barras président-fondateur de la Scop Ardelaine (Ardèche), Bernard Chassang ancien maire de Beauvoisin (Gard) ou encore Michel Coste producteur (Ardèche) et Jean-Philippe Aka directeur de la Heart galerie (Paris). Signalons aussi une délégation de jeunes de Toulouse avec Lena Boukili présidente de Culture et Ambition.

Enfin une mention spéciale pour Hilary Kpatcha de Toulouse qui venait d’être sacrée championne d’Europe de saut en longueur en Suède quelques jours avant.

A signaler aussi Martine Coste artiste-peintre d’Aubais qui exposait une partie de ses œuvres au show-room du mas Mathieu à l’occasion de l’Université d’été et le jazzman David Medveczky, fils de Bernadette Lafont.

Globalement on s’aperçoit que cette réunion mets en présence pour la première fois le cercle des « historiques »de D12, des amis qui avaient soutenus Stéphane Le Foll au PS et qui souhaitent s’investir dans un club plus large tout en restant dans ce qu’ils appellent TO2, et des nouvelles personnes n’ayant appartenu à aucun de ces deux premiers cercles mais qui souhaitent se réinvestir car ils n’en peuvent plus de la politique et des comportements d’EM. Tout cela est porteur d’espoir et de mobilisations futures. Aussi Jean-Marie Cambacérès dit en plaisantant à moitié, que c’était une réunion fondatrice de beaucoup de choses, de laquelle on pourrait dire avec fierté plus tard : « J’y étais ».

L’après-midi de réflexion le 20 était divisée en deux parties : la première avec un tour de table de présentation des présents, l’assemblée générale de l’association A2M qui est le véhicule administratif des clubs informels D12 et viticole, puis un débat sur la situation politique de la France.

Après une pause-café la deuxième partie était consacrée à une réflexion sur le thème de la Convivencia et à une amorce de réflexion sur la réécriture du livret « Pour un nouvel élan ».

En conclusion un communiqué a été adopté et une nouvelle organisation ébauchée pour sa mise en place en septembre.

1 première partie.

11 Après le tour de table, Jean-Marie Cambacérès présenta le bilan moral et financier 2018 d’A2M. il rappela notamment que le club D12 était sûrement le seul think tank à avoir organisé à quelques semaines d’intervalle, deux dîners-débats avec Bernard Cazeneuve et François Hollande. Il présenta ensuite les projets et le budget pour 2019. Il proposa d’organiser une nouvelle gouvernance dès la rentrée pour un nouveau club informel (C3C) intégrant des personnalités des deux nouveaux cercles rejoignant le club D12. Les bilans moral et financier 2018ainsi que les propositions pour 2019 furent adoptés à l’unanimité. Un compte-rendu plus détaillé de l’AG sera fait pour les membres cotisants.

12 : Dans son introduction politique, Jean-Marie Cambacérès rappela que beaucoup d’analyses du club D12 depuis deux ans avaient été prémonitoires et s’étaient révélées justes (une compilation des tweets récents de D12 a été distribuée). Il précisa aussi qu’à son avis, au-delà de telle ou telle réforme du Gouvernement que l’on pouvait critiquer ou approuver, En Marche était un danger pour la Démocratie et pour la République. En effet en voulant détruire systématiquement les oppositions républicaines de gauche et conservatrices, en voulant se poser comme seul parti face au RN, EM a supprimé les perspectives politiques de sortie de crises et d’expression des mécontentements. Le risque est que l’exaspération face à En Marche engendre une rupture du barrage face au RN ou un recours à des violences plus graves que celles qu’a connues la France avec les Gilets Jaunes.

Le débat fût ensuite très riche. Pratiquement toutes les personnes présentes souhaitèrent prendre la parole. Il ressortit de ces interventions : qu’il semblait aux participants qu’il était clair maintenant qu’En Marche était un mouvement d’extrême centre droit et que ceux qui y restait et s’activaient pour faire croire encore que c’était un mouvement progressiste se fourvoyaient. EM a essayé de s’accaparer le qualificatif de « progressiste », le PS et d’autres aurait dû dénoncer cette tartufferie beaucoup plus fort. D12 l’avait fait en son temps.

Malgré la propagande d’Etat à grande échelle aux frais du contribuable, le pouvoir n’a pu masquer son incompétence à arrêter le mouvement des Gilets Jaunes qui a duré 6 mois (soit la plus longue crise sociale de la 5ème République) sauf par une répression et des violences policières inédites (un mort, 5 mains arrachées, une centaine d’yeux crevés et des centaines d’arrestations et de nouvelles lois plus liberticides). Sur le plan économique la suppression de l’ISF, de l’exit-tax, la baisse des APL, la taxation excessive du carburant, tout cela a créé auprès des Françaises et des français un sentiment d’injustice sociale et fiscale. Le mépris du Parlement, des élus locaux et des corps intermédiaires n’ont pas arrangé les choses. La démission de 10 ministres en un peu plus de deux ans ont donné le sentiment d’un mouvement miné par les affaires, les conflits et l’amateurisme. Les élections Européennes ont cristallisé tout cela, la liste En Marche a échoué sur plusieurs points : Elle a baissé de 24% à 22% (avec un transfert important vers EM des voix de l’UMP et un départ des voix de gauche de 2017 vers Jadot, les amis des animaux et un peu le PS), elle n’a pas été un rempart contre le RN qui est arrivée devant elle, elle s’est isolée au niveau Européen, s’est inscrite au Groupe Libéral avec les Libéraux Belges et Ciudadanos qui a soutenu l’extrême-droite Vox en Andalousie et à Madrid et n’a réussi à n’avoir aucun poste important au Parlement Européen. Les autres n’ont pas mieux réussi, on aurait pu s’attendre à des démissions de Mélenchon, de Faure, d’Hamon à l’instar de Wauquiez, puisque tous ont échoué. Mais rien ne s’est passé, tout le monde campe sur ses certitudes et ses appareils, avec en prime Jadot qui s’imagine que les 13%, qu’il a obtenu, sont la propriété d’EELV et vont le conduire à l’Elysée.

Quoi qu’il en soit, il faut faire avec ce qui existe, les partis sont toujours là, le Gouvernement français va continuer à travailler, l’UE aussi, avec des bonnes et des mauvaises décisions. Emmanuel Macron va poursuivre son œuvre de destruction du Pacte Social issu du CNR (privatisations comme ADP, retraites à points, remise en cause du statut des fonctionnaires, suppression de l’ENA, tirage au sort de citoyens pour tout et n’importe quoi, suppression des règles de protection du littoral, des règles pour la reconstruction de ND…). Avec les promesses issues de la crise des Gilets Jaunes et la promesse ambigüe de suppression de la taxe d’habitation, conduisent le Budget de l’Etat dans une impasse. Face à cela et à tous les mouvements de protestations à attendre, Emmanuel Macron repousse la réforme Constitutionnelle après les sénatoriales, repousse la réforme sur les retraites après les municipales, promet par contre (avant les municipales) d’augmenter les indemnités des maires et adjoints (ce sont les communes qui payeront), laisse filer les dépenses de l’Etat et de la Sécurité Sociale, le déficit du Budget et la dette. Politique mauvaise pour la France, alors que François Hollande l’avait peu à peu redressée après la gestion catastrophique de Sarkozy et avait aussi équilibré aussi les comptes de la Sécurité Sociale.

Il y aurait beaucoup de choses à dire aussi sur la Défense et les questions internationales, mais nous organiserons un débat spécial sur ces deux sujets avant la fin de l’année.

Malgré tout cela, nous ne pouvons pas nous contenter de critiquer (même s’il faut le faire avec des snipers), il faut proposer des choses et organiser une alternative. Rien ne sert de faire des appels incantatoires à l’union avec des personnes et des formations qui ne la veulent pas, cela entraine une désespérance.

Pour les municipales cela pourra peut-être marcher un peu mieux, vues les traditions sur le plan local et l’implantation des élus. Mais François Mitterrand rappelait que le socialisme municipal ne suffisait pas. Les municipales sont un rendez-vous important pour lequel il faut nous mobiliser contre le RN et la Droite (UMP et EM), mais ce ne sera pas facile d’éviter le confusionnisme, car en fait, les municipales se jouaient en partie aux Européennes. Or après l’échec du PS resté à 6%, ayant introduit Place Publique qui maintenant nous critique, EELV à 13% et EM à 20%, les choses ne seront pas faciles, et risque selon les endroits d’entrainer des alliances difficiles à rendre cohérentes avec une politique nationale.

Mais le club D12 n’est pas un parti et doit se situer déjà dans l’après. Il faut donc préparer l’avenir autrement, en terme de réflexion et d’organisation. Le club D12 est prêt à y contribuer à son niveau.

Sur le plan des propositions, les participants soulignent des sujets prioritaires : le logement, l’emploi productif, la justice fiscale et sociale, la réindustrialisation, l’écologie, la parité, la santé, la défense des biens publics, l’importance des voies fluviales, la décentralisation…

Sur le plan politique, plusieurs participants firent part de leur déception vis-à-vis du PS, d’autres rappelèrent au contraire qu’il était encore la seule organisation avec un réseau même faible sur le terrain et des élus. La solution pour l’avenir sera sûrement une solution d’une structure plus large intégrant le PS.

Les participants notent qu’avec la politique de plus en plus à droite du gouvernement et le comportement de Mélenchon, il existe un espace politique de plus en plus grand entre LFI et LRM que pourrait occuper un grand mouvement socialiste démocrate et écologiste. Pour cela il faut s’appuyer sur le passé, avoir une stratégie d’avenir (programme et alliances) et une incarnation. Au stade actuel, dans cette perspectives, les présents soulignent l’importance de toujours défendre le quinquennat de François Hollande, de faire des propositions pour un programme et d’accompagner les initiatives de Bernard Cazeneuve. Puis nous ferons le point de tout cela dans un an.

2) Lors de la pause-café, Jean-Marie Cambacérès organisa une petite cérémonie en l’honneur

d’Hilary Kpatcha, nouvelle championne d’Europe de saut en longueur, en lui offrant un bouquet de fleurs au nom du club D12 et en lui remettant deux messages de félicitations de la part de Patrick Kanner ancien ministre des sports et de Bernard Cazeneuve ancien premier ministre.

3) La deuxième partie de la réunion avait pour buts la réflexion sur des textes.

- Un premier texte sur une politique pour les jeunes n’a pas été distribué ni examiné car leurs auteurs n’étaient pas là. Le texte a été transmis à Lena Boukili et à Hélène Baumert, pour qu’elles disent ce qu’elles en pensent pour la rentrée.

- La Convivencia : le texte sur ce sujet (écrit par Alem Surre Garcia et porté par Florence Ginisty) a été distribué à tout le monde. Chacun doit s’en saisir, trouver dans son département quelqu’un intéressé par le sujet. Une réunion aura lieu sur ce thème avant la fin de l’année, pour préparer un colloque international l’année prochaine après les élections municipales. D12 pense que cette notion pourrait être un apport nouveau au débat politique, qu’elle devrait être vulgarisée et qu’elle est importante pour le « vivre ensemble » et pour la paix entre les peuples, les ethnies ou les religions.

- La réécriture du livret « Pour un nouvel élan » qui avait été rédigé par Démocratie 2012 en 2016 en prévision d’une candidature de François Hollande en 2017. Il faudra changer le titre, réécrire la préface mais garder le plan : La société française change, le Monde bouge, la Terre chauffe. Ces trois thèmes sont toujours d’actualité. Le livret papier fût distribué à tout le monde et les points à revoir ont été rapidement listé page par page par Jean-MarieCambacérès. Chacun rappela les sujets débattues dans l’après-midi : parité, justice fiscale et sociale, décentralisation, logement, environnement… d’autres furent rajoutés : économie sociale et solidaire, rôle des entreprises, jeunesse, sport, commerce et relations internationales… Jean-Philippe Mazaud prit au mieux une série de notes sur tout ce qui c’était dit.

Après ce premier échange éclairant Jean-Marie Cambacérès engagea tous les participants à lire en détail le livret, à faire des contributions (pas plus d’une page) sur les sujets qu’ils connaissent bien. A la rentrée il proposera un comité de rédaction autour de lui-même et de Jean-Philippe Mazaud. Delphine Lalu a déjà manifesté son intérêt pour cela, ainsi que Philippe Dorthe. Puis nous avancerons pas à pas, le plus collectivement possible, avec des réunions en régions et l’adopterons définitivement en juillet 2020 aux prochaines Rencontres d’été (qui seront aussi celles du dixième l’anniversaire de la fondation de D12). Ce sera notre contribution pour le projet de notre candidat aux prochaines élections présidentielles. A la demande de Philippe Dorthe, la version numérique de « Pour un nouvel élan », sera envoyée à celles et ceux qui le souhaitent, pour commencer à organiser des groupes de réflexion sur le sujet au niveau local.

En conclusion, Jean-Marie Cambacérès proposa à l’assemblée de créer dès la rentrée une gouvernance d’un nouveau club informel intégrant les membres venant de cercles différents et intitulé C3C (Club des 3 cercles). Le programme de réflexion et d’actions pour les mois à venir sera précisé aussi à la rentrée.

Un email aux 1000 informera les membres PS de D12 qui se rendront à La Rochelle qu’un déjeuner autour de Florence Ginisty et Daniel Régis sera organisée à cette occasion.

Enfin un communiqué fût adopté et envoyé à la presse et aux participants.

Après cette après-midi très sérieuse et fondatrice, l’heure fût à la convivialité, avec la visite du chais et une séance de dégustation à la Gravette de Corconne dans l’appellation Pic saint Loup, puis un apéritif dans les vignes et enfin un dîner républicain au mas Mathieu à Gailhan : dans le show-room du mas Mathieu une très belle exposition de quelques œuvres de l’artiste peintre d’Aubais Martine Coste, présente au dîner.

Le lendemain dimanche, pour les « courageux » qui avaient prévu de rester les 2 jours, le programme culturel avait été organisé par Sylvie Royo, avec visite de la tour du château de Sommières, de l’exposition Philippe Pradalié et Thomas Verny dans la chapelle de l’Espace Lawrence Durrell et de l’exposition Valérie Guérinoni dans la salle d’exposition sur la place du marché. Ensuite un déjeuner fût organisé au restaurant sur la place du marché ( celle-là même où furent tournées des scènes de « Manon des sources » avec Yves Montand et Daniel Auteuil).

Tout n’était pas totalement fini pour jean-Marie Cambacérès et Sylvie Royo, car la délégation D12 de Bretagne arrivée avec un jour de retard, eut droit le lundi à une réunion spéciale pour faire un compte-rendu des Rencontres, puis à une dégustation sur le stand de La gravette aux Estivales de Sommières qui se tenaient le lundi soir.

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